🎯Dans un paysage fiscal français déjà complexe, un nouveau chapitre s’ouvre en 2025 avec l’adoption d’un amendement audacieux métamorphosant l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) en « Impôt sur la Fortune Improductive » (IFI-Improductif). Ce changement transcende la simple taxation immobilière pour englober un éventail inédit d’actifs jugés « non productifs ». Parmi eux, les crypto-monnaies, l’or et même les actions détenant une position ambiguë dans l’économie réelle, attisent un vif débat politique et social.💥

Cette réforme, votée dans une alliance politique surprenante, fait trembler les détenteurs d’actifs numériques et physiques, forcés de remettre en question la confortable illusion d’un patrimoine à l’abri des regards et des prélèvements. Elle marque un tournant fiscal majeur en ciblant explicitement ce que l’État considère désormais comme des « réserves improductives ». Analyse méthodique des trois aspects incontournables pour comprendre ce que cette taxation transforme dans la gestion patrimoniale des crypto, de l’or et des actions.

Extension de l’assiette fiscale : comment les crypto-monnaies, l’or et les actions entrent dans la ligne de mire fiscale

Largement limité jusqu’à présent à la sphère immobilière, le champ d’application de l’IFI désormais étendu sous l’appellation IFI-Improductif plonge les investisseurs dans une nouvelle ère fiscale. Pas de demi-mesure ici : non seulement les biens immobiliers mais aussi toute forme d’actifs mobiliers et financiers considérés comme « non contribuant au dynamisme économique ou à la transition écologique » seront taxés. Parmi ces joyeux élus, on retrouve :

• 💰 Les crypto-monnaies – désormais officiellement classées dans cette catégorie « d’actifs improductifs » ; un signal clair politique et fiscal.
• 🥇 L’or physique et les objets précieux – bijoux, œuvres d’art, yachts ; des bastions historiques du luxe fiscalisé.
• 📉 Les actions et placements en unités de compte peu dynamiques – notamment les assurances-vie classiques non investies dans des secteurs dits productifs.

La nouveauté majeure réside dans le fait que la valeur de ces actifs sera calculée au 1er janvier de chaque année d’imposition, ce qui signifie un suivi patrimonial scrupuleux et potentiellement une imposition sur des plus-values latentes. Cela impose aux détenteurs d’avoir une vision claire et actualisée de l’évaluation du marché. Prenons l’exemple d’un investisseur détenant 100 000 euros en bitcoins au 1er janvier 2026 : même s’il n’a effectué aucune transaction, il devra déclarer cette somme et, en cas d’excédent sur le seuil de 1,3 million d’euros, s’acquitter d’un impôt unique de 1 %. Le calcul s’appuiera aussi sur les cotations des grandes plateformes comme Binance, Coinbase ou encore Kraken, garantissant une transparence accrue mais aussi une exposition aux fluctuations du marché.

Par ailleurs, les détenteurs d’or physique, évalué via des institutions telles que Or.fr ou le Comptoir National de l’Or, devront comptabiliser précisément leur stock d’actifs précieux. Voici un tableau synthétique des actifs concernés :

Type d’actif 🏷️	Évaluation 🔍	Seuil d’imposition (€) 💶	Taux d’imposition % 📊
Crypto-monnaies (Bitcoin, Ethereum…)	Valeur de marché au 1er janvier	1 300 000 € (patrimoine global)	1 % au-dessus du seuil
Or physique (lingots, bijoux)	Valeur marchande cotée officiellement	1 300 000 €	1 % unique
Actions et unités de compte statiques	Valorisation au 1er janvier	1 300 000 €	1 % flat tax

Ce tableau montre combien ce passage à une fiscalité sur la fortune « improductive » encourage à revoir la composition même de son patrimoine. Il ne s’agit pas simplement de posséder mais d’optimiser la nature des actifs possédés pour échapper, ou tout du moins limiter, l’impact de ces nouvelles règles fiscales.

Les crypto-monnaies sous pression : impacts concrets et contraintes inédites pour les détenteurs

La grande innovation, ou devrions-nous dire « le cauchemar » pour certains, réside dans l’assujettissement des cryptoactifs à cette nouvelle forme d’imposition patrimoniale. Jusqu’à présent, les crypto-fans bénéficiaient d’une taxation sur les plus-values uniquement lors des transactions, y compris sur des plateformes reconnues telles que Bitstamp ou EToro. Désormais, même sans aucune transaction, la détention sera imposée.

Les conséquences ne sont pas qu’un simple détail législatif : elles graissent la patte d’une épée de Damoclès pesant sur les portefeuilles numériques. Voici les principaux effets observés :

• ⚠️ Obligation de déclarer annuellement la valeur totale crypto détenue, ramenant les actifs numériques dans le radar très attentif de l’administration fiscale.
• 💸 Risque de devoir vendre une partie de ses crypto-actifs pour honorer l’impôt, créant une pression de liquidité particulièrement ironique dans un marché connu pour sa volatilité extrême.
• ⏳ Double taxation potentielle sur une même année fiscale, car la vente forcée entraîne une déclaration classique de plus-value, générant un effet « double-peine » pour l’investisseur.
• 🚫 Absence totale d’exception même pour ceux utilisant la crypto dans une activité professionnelle, ce qui risque d’étouffer une économie numérique encore fragile.

Manifeste rejet sur les réseaux et dans la communauté financière avec une figure de proue comme Éric Larchevêque dénonçant une approche « punitive » qui bride l’innovation européenne, au risque de voir partir les capitaux vers des territoires plus accueillants fiscalement, tels que la Suisse ou le Portugal.

Pour mieux saisir les enjeux, voici un tableau comparatif sur la fiscalité actuelle et futuriste pour les détenteurs de crypto-monnaies :

Critère 🚦	Fiscalité actuelle	Fiscalité IFI-Improductif
Type d’imposition	Plus-values sur transaction	Patrimoine global détenu au 1er janvier
Déclaration	Uniquement lors des ventes	Déclaration annuelle obligatoire
Risque de vente forcée	Non	Oui, pour payer l’impôt
Double imposition	Non	Oui, vente + plus-values
Impact sur usage professionnel	Exemption possible	Non, aucune exemption

Or et actions : le retour du luxe fiscalisé et l’ambiguïté des placements financiers statiques

Si le cas des cryptoactifs suscite une attention particulière, celui de l’or physique et des actions connaît aussi une importante refonte fiscale. L’or, longtemps confiné à des niches réservées aux investisseurs avertis, est aujourd’hui taxé dans le cadre de cette fortune improductive. Cela s’applique aussi aux biens meubles corporels prestigieux, qu’il s’agisse de bijoux, d’œuvres d’art ou même d’embarcations comme les yachts.

La logique politique derrière ce choix taxateur est limpide : il faut stimuler le « dynamisme économique », et pas seulement inciter à thésauriser. Ainsi, les détenteurs d’or devront aussi faire face à la même règle des 1 % après dépassement du seuil fiscal, mesurée à la valeur du marché au début de l’année fiscale.

Quant aux actions, mais avec une nuance importante : seules sont concernées ici celles qui ne sont pas investies dans des unités de compte dynamiques, c’est-à-dire qui ne soutiennent ni le tissu entrepreneurial ni les secteurs dits essentiels à la transition écologique. Ces actifs qualifiés d’« improductifs » seront reversement pénalisés, tandis que les placements en actions productives ou en immobilier échapperont à cette nouvelle imposition.

Les investisseurs doivent donc repenser profondément leur allocation et privilégier les produits financiers porteurs d’activité économique ou écologique. Les plateformes boursières comme Saxo Banque ou Degiro pourraient voir une demande exacerbée sur ces profils d’actifs dynamiques.

Voici un aperçu des distinctions majeures et exemples dans cette nouvelle fiscalité sur l’or et les actions :

Catégorie d’actif 🏷️	Exemple concret	Taxation IFI-Improductif	Conséquence directe
Or physique	Lingots achetés chez Comptoir National de l’Or	1 % sur valeur marchande	Taxation en liquide avec évaluation annuelle
Actions non dynamiques	Assurances-vie ou fonds stables	1 % flat tax	Éviter ces placements pour réduire charge
Actions dynamiques	Investissement vert, startup innovante	Exonération	Favoriser ces placements sous peine d’impôt

Un paysage politique et social fracturé autour de l’Impôt sur la Fortune Improductive

Au-delà des aspects techniques, cette réforme engage un débat intense sur le rôle de l’État en matière fiscale et économique. La transformation de l’IFI, jadis cantonné à l’immobilier, en un impôt visiblement tourné contre « la thésaurisation improductive », fait l’objet de réactions contrastées.

La coalition hétéroclite derrière l’adoption du texte, allant du RN au PS en passant par le MoDem, illustre des motivations différentes allant d’une volonté de justice fiscale à une posture politique de redéfinition de la fortune. Pour les sociaux-démocrates, il serait question d’un retour – en toute discrétion – de l’Impot sur la Fortune (ISF) ciblant spécifiquement les patrimoines financiers.

À l’opposé, le gouvernement affiche un scepticisme marqué, invoquant des doutes sur le rendement et surtout sur l’effet pervers potentiellement dissuasif pour l’attractivité économique de la France. L’inquiétude des acteurs de la finance et des cryptomonnaies, rejoints par des plateformes comme Binance et Coinbase, souligne un risque non négligeable d’exil fiscal.

• ⚖️ Alliance politique atypique autour du texte
• 🔥 Opposition frontale des professionnels des crypto-monnaies
• 📉 Risque d’érosion du tissu innovant français en Web3
• 🤝 Discussions en cours au Sénat pour valider ou amender le projet

En parallèle, la question de la faisabilité technique se pose. Déclarer précisément chaque actif, notamment dans le domaine volatile des crypto-monnaies, demande une organisation lourde. Les plateformes comme Kraken et Bitstamp pourraient être contraintes à une coopération accrue avec l’administration fiscale française, un changement majeur pour la confidentialité et les pratiques d’échanges.

Stratégies d’optimisation patrimoniale face au risque d’une fiscalité patrimoniale accrue

Face à ce panorama fiscal resserré autour de la « richesse improductive », les investisseurs, qu’ils manient les portefeuilles digitaux, l’or physique ou les actions, doivent envisager de nouvelles stratégies pour préserver leur capital :

• 📊 Rééquilibrer son portefeuille en favorisant les actifs dits « productifs » : secteurs verts, startups innovantes, immobilier écologique.
• 🔄 Mobiliser des placements dynamiques – unités de compte en actions ou fonds orientés vers la transition écologique – pour bénéficier d’exonérations fiscales.
• 💎 Réduire la part d’or physique et objets de luxe si la charge fiscale dépasse le seuil d’optimisation.
• 📉 Développer une veille constante sur les évolutions légales au Sénat et les interprétations administratives pour anticiper les changements.
• 🔐 Utiliser les plateformes reconnues comme Wiseed, Coinbase ou Binance pour assurer une transparence de valorisation importante.

Un tableau récapitulatif des avantages et risques liés aux nouvelles obligations fiscales :

Stratégie d’optimisation 🎯	Avantages 🌟	Risques ⚠️
Favoriser actions et fonds dynamiques	Exonération possible, croissance durable	Moins de rentabilité immédiate, volatilité
Réduire la détention d’or et bijoux	Moindre imposition patrimoniale	Perte de diversification, moins de valeur refuge
Déclaration rigoureuse des cryptoactifs	Conformité, évitement de pénalités	Surveillance accrue, lourdeur administrative
Surveiller législation et politique	Adaptation rapide	Incertitude réglementaire

Quels actifs sont désormais soumis à l’Impôt sur la Fortune Improductive ?

Tous les actifs considérés comme non contribuants au dynamisme économique ou à la transition écologique : crypto-monnaies, or physique, objets précieux, actions peu dynamiques, etc.

Comment est évaluée la valeur des crypto-monnaies pour cette taxation ?

La valeur est déterminée au 1er janvier de l’année d’imposition, sur la base des cours officiels des grandes plateformes telles que Binance, Coinbase et Kraken.

Quels risques fiscaux encourent les détenteurs de crypto-monnaies ?

Une double imposition possible : une taxe sur la détention du patrimoine crypto au 1er janvier, et une imposition des plus-values lors d’une vente forcée pour payer l’impôt.

Les actions dynamiques sont-elles aussi concernées ?

Non, les actions investies dans des secteurs productifs ou écologiques sont exclues, l’objectif étant d’encourager ces types de placements.

Cette réforme est-elle déjà effective ?

Elle a été adoptée à l’Assemblée nationale mais doit encore être validée au Sénat. Son entrée en vigueur reste donc conditionnée au vote final du Projet de Loi de Finances 2026.